Celui qui marche dans la nuit

« Les hommes en général, dénient aux animaux toute faculté de raisonnement et mettent leurs actes sur le compte de l’instinct. Pourtant, de nombreuses espèces animales sont douées de raison et aucun homme n’est dépourvu d’instinct. 

Certes, l’homme est placé au sommet de l’échelle de la création, mais il ne s’ensuit pas nécessairement que la Nature lui appartienne, comme il aime à le figurer. C’est bien plutôt lui qui appartient à la Nature. qu’il prenne sa part des dons qu’elle prodigue généralement à tous ses enfants, rien de plus juste ; mais il ne peut raisonnablement refuser leur part aux autres. Eux aussi on le droit de vivre et le moins que nous puissions faire est d’y mettre de la discrétion et de ne pas nous approprier la création toute entière.« 

L’auteur qui écrit ainsi est né en 1888 et mort en 1938. Son pseudonyme était Grey Owl (Chouette cendrée). D’abord pisteur et trappeur, il a progressivement abandonné la chasse pour se consacrer à la protection de la forêt canadienne et de sa faune sauvage. Cette transformation a eu lieu quand il a recueilli de jeunes castors dont la mère avait été tuée. Il découvre chez ses animaux « des dons qui sortent de l’ordinaire » et une forme de sagesse. Il crée un lien exceptionnel avec eux. Épuisé par la masse de travail que demande l’écriture, les tournées de conférences, son activité de garde forestier, il meurt à 50 ans. La cabane où il vivait près des castors était bien singulière : « la moitié d’une hutte de castors« . En effet, alors qu’il envisageait d’aménager une terrasse, les castors ont érigé contre sa cabane « un torchis de branchage et de boue« . Il les a laissé faire.

« Et dans le calme nocturne, vous pourriez entendre à l’intérieur de cette forteresse d’argile, un murmure étouffé de voix étrangement semblables à des voix d’enfants« .

Après sa mort, il est probable que les castors l’ont cherché, puis constatant sa disparition ont poursuivi leur existence, conservant dans leur mémoire animale la présence de cet homme qui partageait leur lieu de vie. Grey Owl a contribué à sauver cette espèce de l’éradication par la chasse.

Mais qui était-il ?

Son nom de naissance est Archibald Belaney, né en 1888 en Angleterre. Son père alcoolique et taciturne est un « aventurier » qui revient des États-Unis avec son épouse de 15 ans, enceinte. À partir de l’âge de 4 ans, il est élevé par ses tantes célibataires. Son père est reparti en Amérique sans sa jeune épouse. Les tantes d’Archie s’opposent à ce qu’il soit en lien avec ce père qu’elles réprouvent et ne l’autorisent à voir sa mère qu’occasionnellement. Grey Owl confie dans ses écrits qu’il a toujours regretté de n’avoir pas pu vivre avec ses parents. Ses tantes redoutent qu’il devienne comme son père « un aventurier » et exercent sur lui une éducation sévère. Archie se réfugie dans un monde imaginaire, à la recherche de son identité.

Enfant, il porte un grand intérêt aux civilisations autochtones de l’Amérique dont on parle beaucoup dans les livres et les magasines en pleine époque de la colonisation. Il se déguise en Indien, se construit un wigwam, s’identifie aux Amérindiens dans la lutte pour leur survie, lit les livres de James Fenimore Cooper. Par ailleurs, il s’intéresse à la vie du Bouddha, de Confucius et de Mahomet. Il lit aussi Shakespeare, Emerson, Bacon et des écrits sur Christophe Colomb et Sitting Bull. Tout cela nourrit son univers d’enfant. Il assiste au spectacle « Buffalo Bill’s Wild West Show » qui donne une version héroïque et romantique de la conquête de l’Ouest et de la colonisation par les blancs contre « l’indien rouge ». Ce spectacle le fascine. Alors, il s’identifie à l’indien et à son rapport à la nature et non au cow-boy.

À 17 ans, il émet le désir de se rendre au Canada. Ses tantes désapprouvent ayant d’autres projets pour lui, mais surtout elles ne veulent pas qu’il suive les traces de son père (qu’il n’a jamais revu et qui est mort à Mexico). Elles acceptent cependant à la condition qu’il travaille un an au Canada et revienne en Angleterre. On situe son arrivée à Toronto en 1906. Il aurait travaillé quelques mois soit dans une ferme, soit comme vendeur dans un magasin. Mais le rêve d’Archie (il détestait le prénom Archibald) était de vivre le plus près possible de la nature. Au terme de cette année, il n’est pas revenu en Angleterre.

Il rencontre le guide et trappeur Billy Guppy dans le nord de l’Ontario. Celui-ci l’embauche et lui apprend le nécessaire pour survivre dans les forêts canadiennes. Il arrive sur l’ile de Temagami sur laquelle vit une tribu d’Ojibwés. Les indiens ojibwés lui enseignent la connaissance des bois, la manière de chasser à la trappe et des notions sur la tradition orale ojibwée. Dès lors, il s’identifie aux Autochtones et n’évoque plus que rarement ses origines anglaises. Il épouse Angèle qui est membre de cette tribu et il a une fille

,avec elle. Il adopte leurs coutumes et leur perception de l’environnement. Il porte les cheveux longs, des vêtements de peau et des mocassins. Il est reconnu pour sa capacité à voyager la nuit et il reçoit le nom de « Wa-Sha-Quon-Asin » en ojibwé. Ce nom signifie « Celui qui marche dans la nuit » qu’il traduit lui-même par « Grey Owl », « chouette cendrée ». Il travaille en tant que guide, chasseur, trappeur et garde forestier jusqu’à son engagement dans l’armée canadienne pendant la Première Guerre Mondiale. C’est à partir de cette époque qu’il prétend avoir une mère apache et un père écossais. Il a quitté sa femme Angèle et sa fille, désertant la vie de famille, car la plupart du temps il est en déplacement. Avant la guerre, il a une liaison avec Marie, également d’origine amérindienne, qui meurt de la tuberculose après avoir mis au monde un garçon qui est adopté par une famille locale. Il est critiqué pour sa conduite, il répond par des menaces. Un mandat d’arrêt est établi contre lui et il disparaît. Engagé volontaire, il revient de la guerre en dépression, animé par un rejet de la civilisation occidentale, amputé d’un orteil et avec un poumon endommagé par le gaz moutarde.

À  son retour, il se consacre de plus en plus à la nature sauvage qui devient un refuge pour lui. Il boit beaucoup. Extravagant et turbulent, il exprime sa colère face à son univers qui s’écroule. Il effectue un retour provisoire en Angleterre où il épouse Connie. Elle ne veut pas aller vivre dans la forêt, aussi il rentre seul aux États-Unis.

Il reprend son métier de trappeur, mais il constate que l’explosion du nombre de bûcherons et de chasseurs met en grave péril la faune du Canada. En outre, les nouveaux arrivants n’ont aucun respect pour les animaux et l’environnement, mettent le feu à la forêt par négligence, tuent les animaux en quantité menaçant certaines espèces de disparition. Grey Owl comprend que cette vie n’a plus rien d’harmonieux. Par ailleurs, les séquelles de sa blessure de guerre font qu’il ne peut plus effectuer de longues marches. Dans les années 1920, le constat du danger de la surexploitation de la nature le pousse à abandonner la vie de trappeur et à se consacrer à la protéger. Il contribue à la création et au développement des parcs nationaux canadiens et à leur promotion auprès du public.

En 1925, il rencontre Gertrude Bernard avec laquelle il vit un grand amour. Aussitôt, elle est fascinée par son apparence et sa popularité (il est déjà connu sous le nom Grey Owl). Elle le décrit comme un mélange entre « Jessie James et Robin des Bois ». Cette apparence est dorénavant considérée comme une façon de militer pour une vie libre en respect avec la nature. Grey Owl est conquis par cette femme douée et belle, d’origine Mohawk par son grand-père. Ils se marient et il lui donne le nom d’Anahareo. Elle a grandi dans un rapport étroit avec la nature, mais Grey Owl lui apprend à vivre dans la forêt. Quand il la rencontre, il chasse et trappe encore par période pour gagner sa vie et subvenir à ses besoins. Cependant, sa femme n’aime pas la chasse qu’elle trouve barbare. Ils s’installent dans la forêt de Témiscouata au Québec, avec un dollar en poche. L’idée germe en lui de créer un sanctuaire. Un jour, ils découvrent qu’une femelle castor est morte noyée dan le piège qu’ils avaient posé et qui était tombé à l’eau. Ils recueillent les deux bébés castors restés seuls. D’abord, ils ont l’intention de les vendre, mais Anahareo le convainc de les adopter.

C’est le point de départ d’une révélation. Grey Owl va tisser avec les castors un lien très particulier, partageant leur vie, les observant pendant des heures, acceptant les séparations déchirantes. Bientôt, ce lien étroit s’étend à tous « les peuples de la forêt, du plus petit au plus gros« . Il racontera toutes ces expériences dans ses écrits, expériences avec les castors, mais aussi avec d’autres animaux, comme une étonnante rencontre avec un orignal.

La carrière d’écrivain de Grey Owl commence en 1928 suite à un évènement imprévisible. Il adresse une lettre à la revue britannique Country Life qui la publie sous le titre The passing of the last frontier. Grey Owl voit là une occasion de gagner de l’argent quand leur situation financière est toujours précaire. À partir de ce moment, il va commencer à vivre de son écriture sous le nom de Grey Owl et il peut abandonner complètement la chasse et la trappe. Son sujet principal d’écriture porte sur les castors qu’il observe pendant une grande partie de son temps, à commencer par ceux qu’ils ont recueillis. Il révèle leur caractère sensible et perspicace, célèbre leur beauté.

En 1929, il adopte définitivement le nom de Grey Owl et il devient « ambassadeur des bêtes » et commence une tournée de conférences. Il met à profit son image d’Indien dans cette mission. Certains s’interrogent pourtant sur le fait que pour un Autochtone il sait très bien écrire et jouer du piano. Selon son éditeur et ami Lovat Dickson, il s’attribue consciemment une origine indienne alors qu’il envoie son deuxième manuscrit. Il adopte volontairement un style plus familier qui masque son bon usage de la langue anglaise. Lovat Dickson précise qu’il n’y a pas tricherie dans la mesure où la civilisation blanche s’efface peu à peu en lui.

Dans les années 1930, il vit de ses écrits, des ses conférences et tournées. Il réhabilite le castor qui est menacé d’extinction. Il a toujours le projet de créer une colonie. De surcroît, il milite pour la défense des droits des Autochtones et la protection de l’environnement et des forêts boréales. Grey Owl  présentent les Autochtones comme les plus aptes à sauver la biodiversité canadienne, mais le gouvernement reste sourd sur ce point au moment où il mène la politique des réserves amérindiennes. Un film court est réalisé sur les castors et le lien particulier que Grey Owl et sa femme entretiennent avec eux (voir bibliographie).

Ce film intéresse le gouvernement canadien qui lui propose de participer à la création d’une colonie et d’être rémunéré pour cela. Ainsi, ils s’installent dans le parc national du Mont Riding, au Manitoba. Il prend très à coeur cette mission qui est pour lui un moyen de sensibiliser le grand public à la protection de l’environnement. Il devient un conférencier et un écrivain populaire et il exploite son image de métisse pour promouvoir la « Wilderness » et défendre la conservation des traditions autochtones. Il fascine le public. Ils s’installent définitivement au Parc national Prince Albert sur la rive du lac Ajawaan où la vie est mieux adaptée aux castors.

En 1935, après avoir partagé sa vie pendant 12 ans, Anahareo décide de partir car cette existence ne lui convient pas. Depuis le début, malgré l’amour véritable qu’ils se portent, il craint l’emprise qu’elle a sur lui. Il a des difficulté à accepter cette présence constante, à devoir veiller sur elle, même si elle se montre capable de s’adapter à la vie en forêt. De son côté, Anahareo s’absente pendant de longues périodes pour chercher de l’or, pour passer l’hiver en ville avec leur fille Dawn ou pour s’adonner à son propre désir de voyager. Ils se séparent de façon définitive. Grey Owl rencontre beaucoup de gens, reçoit beaucoup d’argent, mais il vit dans la peur que sa véritable identité soit dévoilée. Son épouse elle-même ignore qu’il n’est pas métisse. En effet, un journaliste a obtenu la preuve qu’il est anglais grâce au certificat de mariage avec sa première épouse, mais l’article n’est pas publié. Grey Owl boit et se fatigue beaucoup. Il effectue une tournée triomphale en Angleterre. Cependant, il n’est pas autant pris au sérieux qu’il le souhaite car sa vie sentimentale fait sensation. Il se marie à nouveau et pour la dernière fois avec une jeune canadienne, Yvonne Perrier qu’il surnomme « Silver moon ».

Grey Owl meurt le 13 avril 1938 à l’hôpital d’une simple pneumonie qu’il ne surmonte pas parce que son organisme est affaibli par l’intensité de ses activités. Après sa mort, sa véritable identité est révélée. On découvre qu’il n’a pas d’ascendance amérindienne.  Il est désormais évoqué comme un imposteur et cette image de supercherie va lui survivre. Ses admirateurs ont le sentiment d’avoir été trompés tandis qu’ils le croyaient intègre. Ils avaient adopté ce personnage mi-indien qui décrivait une nature primitive où les hommes et les animaux pouvaient vivre ensemble. En outre, sa vie sentimentale hors norme a également laissé un empreinte nuancée. Il a eu cinq compagnes, parfois concomitantes (il était encore marié) et trois enfants dont une fille qu’il a abandonnée. Dans ses écrits transparait une tendance à s’auto-suffire qui ne s’accommodait pas avec la vie de couple et de famille, parallèle à un grand besoin de séduire. Son ami Lovat Dickson parle de « claustrophobie domestique ».

Toutefois, au 21e siècle, un musée existe dans sa ville natale où il est reconnu sous le nom de Grey Owl. Plusieurs biographie et des films lui sont consacrés. Malgré le scandale de son imposture, il garde auprès d’un certain public une envergure de héros romantique défenseur de la nature et de la faune sauvage. Son talent de conteur est reconnu comme ayant le pouvoir d’emmener les lecteurs avec lui dans son territoire sauvage, auprès des « peuples de la forêt« . Lovat Dickson confirme qu’il était un conteur et un acteur nés, tandis que son amour de la nature était authentique. Il a fini par croire à son propre roman de métis. ll s’est « indianisé » et l’a assumé complètement, valorisant l’histoire et la culture autochtones, « indianisation » progressive et constante.

Une histoire extraordinaire

L’histoire de cet homme est impressionnante sous différents angles. Il a réalisé son rêve d’enfant : être un Indien. Grey Owl a réellement appris la langue des Ojibwés, acquis leur mode de vie et il a vécu comme l’un des leurs, gagnant leur respect.

Était-il un mythomane ou un homme convaincu se demande-t-on encore à son propos ? Le fait de se faire passer pour un métisse était délibéré. Cependant, ce choix a été rendu possible par son immersion réussie dans le mode de vie des Ojibwés et dans l’expérience de la forêt. Il aurait atteint un tel degré d’identification que ses véritables origines se seraient éclipsées en lui ou il s’en serait détaché. Constatant que l’image du métisse était un atout majeur dans la cause qu’il défendait, il aurait également choisi d’entretenir cet artifice, comme un costume emblématique.

Quoi qu’il en soit, il remet en question les codes sociaux (il a été « l’Indien » le plus populaire de son temps), bouleverse les questions de place (un homme blanc qui devient un homme rouge). Par son évolution aussi, il prouve que l’on peut changer. En temps que chasseur et trappeur, il a tué beaucoup d’animaux, mais il a peu à peu renoncé à cette activité. Il a développé d’autres talents pour gagner sa vie. S’il chassait encore occasionnellement, il confie :

« Un homme qui vit dans les bois sent croître en lui pour peu qu’il y soit sensible, un respect et un amour de plus en plus profonds pour la vie sous toutes ses formes. Il finit par éprouver une répugnance à tuer et quand la nécessité l’y oblige, il ne le fait jamais sans un sentiment de culpabilité et de remords.« 

Dans le dernier chapitre de son livre Ambassadeurs des bêtes, il est effrayé par la façon dont les êtres humains éradiquent les animaux pour le commerce de la fourrure. Il demande aux gens de ne pas céder à cette mode. Il remet en question la domination des humains sur les autres espèces. Il regrette leur mépris pour les animaux et il y voit de la sottise. Il réprouve la corrida dont il a entendu parler, la maltraitance des chasseurs envers leurs chiens, le massacre des oiseaux, l’expérimentation animale. Enfin, il remet en question le libéralisme naissant :

« Il semble que de nos jours le profit excuse tout – ou presque tout – et que l’entreprise la plus immorale trouve sa justification sous l’étiquette « affaires » pourvu qu’elle réussisse et qu’elle ne porte pas ombrage à aucun grand monopole. Je sais que dans bien des cas, les moutons sacrifiés sont écorchés vivants et l’on m’a parlé d’une recette culinaire qui recommande de tailler certains poissons, tout vifs, en tronçons, de manière à donner à la chair une contracture spéciale qui stimule les appétits blasés. Vous me direz que les poissons ne souffrent pas quand on les coupe en morceaux. Cela je n’en sais rien, mais ce que je sais bien, c’est que les gens capables d’attacher une importance capitale à de pareilles puérilités, considèreraient cette question comme le cadet de leurs soucis.« 

Or, en 2021, il est prouvé que les poissons ressentent la souffrance et qu’ils sont des êtres sentients. Sa vision négative de la domination de l’homme sur les animaux est sans équivoque :

« Sans doute, le parasitisme est à des degrés divers et selon les modes différents une loi de la nature et tout être vivant prospère aux dépends d’une autre forme de vie. Mais l’homme vit aux dépends de tous, y compris les moins fortunés de sa propre espèce. Presque partout, il extorque à la nature plus que ne l’exigent ses besoins et détruit sans souci de l’avenir, suprême parasite de l’univers. Si avancé soit-il de nos jours dans la voie de la raison, il a encore beaucoup à apprendre sous le rapport de la tolérance, de la modération et de la longanimité qu’il nous faut pratiquer, non seulement envers les créatures inférieures, mais envers nos semblables. »

Pourtant, Grey Owl affirmait qu’il ne se croyait pas chargé d’un message. Il désirait avant tout agir pour « les peuples de la forêt« , ses compagnons, parmi lesquels il avait passé sa vie et ce faisant, il souhaitait aussi rendre service à ses semblables, les humains. Au-delà de l’illusion, et d’une vie sentimentale dysfonctionnelle, Grey Owl était un authentique défenseur de la nature, de la faune sauvage et des peuples autochtones dont la désagrégation l’affectait beaucoup. C’était un précurseur. L’enfant déchiré, séparé de ses parents, souhaitait passionnément être un Indien. Il a vécu en osmose avec la mère universelle Nature, et le père spirituel, l’Ojibwé qui lui a appris ses coutumes. Ainsi, il a réalisé son rêve d’enfant.

Bibliographie :

Ambassadeurs des bêtes, Grey Owl, ed. Boivin, 1949.

Un homme et des bêtes, Grey Owl, ed. Boivin, 1947.

Grey Owl, les Autochtones et la perception environnementale au Canada au début du 20e siècle, thèse de professorat, © Sylvia Sähr, université du Québec, 2006.

Grey Owl, l’homme qui voulait être un indien, Lovat Dichson, eds Souffles, 2011, traduit par Jean Paré.

Le vrai visage de Grey Owl, radio Canada, André Martineau (animation et réalisation), Joanne Marchesseault et Isabelle Picard (invitées), juin 2020 ; https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/7051/andre-martineau-passe-revisite-archives/464342/archibald-belaney-autochtone-fausse-identite-ecologie

Office national du film du Canada ; film documentaire « Beaver people » (8 min) ; https://www.onf.ca/film/beaver_people/

Archibald Belaney alias Grey Owl, encyclopédie canadienne en ligne, mars 2015 ; https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/belaney-archibald-stansfeld